Mémoire et vitalité intellectuelle

Publié le par sylvielalannenaturopathe

 

La mémoire permet d’emmagasiner des information de les stocker pour les ressortir le moment venu. Les pertes de mémoire ne sont pas forcément liées à l’âge, ni forcément le signe d’une dégénérescence. La mémoire permet de se souvenir du passé mais également de nous projeter vers le futur grâce à ce « qu’elle sait ». Cette mémoire nous est utile et nécessaire et ne pas la solliciter ou ne pas la faire travailler l’affaiblit. Plus on l’utilise, plus elle est performante à l’instar du sportif qui entraine ses muscles. Plus on pratique, plus on est à l’aise dans la discipline.

 

Il existe différentes mémoires :

- la mémoire immédiate, celle qui permet de se souvenir d’une information comme un numéro de téléphone de quelques secondes à une minute.

- la mémoire à moyen terme, celle qui permet de retenir les informations d’une minute à quelques heures comme un RV.

- la mémoire à long terme dans laquelle on met la mémoire biographique (son histoire, sa langue), épisodique (liée à un événement marquant ou à un lieu), sémantique (calcul, grammaire) procédurale (gestes techniques).

Les 2 premières s’affaiblissent avec l’âge mais elles peuvent être entretenue et maintenue à un bon niveau par des moyens simples que nous allons voir.

 

Il va de soi aussi que l’intérêt porté à ce qu’on veut retenir est essentiel pour mieux le fixer. La compréhension et la concentration sont tout aussi importantes que la répétition, les moyens mnémotechniques ou l’apprentissage par l’expérience.

 

 

Le cerveau et le système nerveux :

Le capital des neurones du cerveau n’est utilisé qu’à 30 à 40 % ce qui laisse de la marge quant à son utilisation… Entretenir son cerveau et son système nerveux c’est déjà améliorer ses facultés cognitives.

 

Les lipides

Le cerveau est composé de phospholipides c’est à dire de lipides. C’est un corps gras ! On aura donc tout intérêt à fournir suffisamment d’acides gras essentiels comme les omega 3 – 6 et 9 ainsi que des acides gras non essentiels pour maintenir la plasticité des neurones et des vaisseaux qui l’irriguent ainsi que pour pourvoir à ses besoins et surtout à son entretien. En effet c’est par l’apport de lipides de qualité qu’on permettra un entretien des cellules neuronales. On retrouve des omega 3 d’origine végétale comme dans l’huile de colza, de lin, de périlla ou encore dans les graines et fruits oléagineux tels que les amandes, noix, noisettes. Les omega 3 peuvent être issus des poissons et ils contiennent en plus de l’EPA utile dans l’équilibre psychique et du DHA qui diminue les risques d’agrégation plaquettaire, que ne contiennent pas les omega 3 d’origine végétale. Les omega 6 sont présents dans les huiles de  carthame, tournesol, germe de blé, soja et noix. Quant aux omega 9 la grande source que nous connaissons bien par ici c’est l’huile d’olive. Il convient de choisir ces huiles de première pression à froid ou extra vierge. Cette précision sur la bouteille garantie que les huiles n’ont pas été chauffées ou désodorisées ou traitées d’une manière ou d’une autre qui leur aurait fait perdre leur valeur nutritive car les omega sont détruits et se transforment à partir de 40°. Il est recommandé de consommer 2 à 3 cuillères à soupe d’huile par jour crue dans les salades ou sur les légumes une fois cuits. Pour préserver la qualité des omega, les huiles se conservent au réfrigérateur pour ne pas rancir. L’huile d’olive peut être utilisée pour la cuisson et par contre doit rester à température ambiante sinon elle fige.

 

Les glucides 

L’unique carburant du cerveau est le glucose c’est à dire le sucre. Mais quand je parle de sucre, j’entends glucides de qualité là encore à savoir issus d’aliments sains comme les céréales, les légumes secs, les différentes variétés de riz Thaï, Basmati, de Camargue, long, rond, rouge, pour sushi, pour risotto, pour riz au lait qu’ils soient semi-complets ou complets. Autre source de glucides complexes : les pâtes quelque soit leur forme et leur parfum aux cèpes, aux œufs, à la provençale, au citron et safran, à la spiruline, aux épinards, en lasagnes ou en raviolis, elles sont toutes bonnes ! Sinon le pain est également une source de glucides quelle que soit la farine employée de la T45, la plus raffinée, à la T150 la plus complète. L’utilisation de farines de type petit épeautre, soja, maïs, kamut permet de réaliser des pains variés et très intéressants d’un point de vue nutritionnel.

 

Le magnésium

Le système nerveux a non seulement besoin de bons lipides et de bons glucides mais il a également besoin de magnésium qu’on trouvera dans les légumes à feuilles vertes, les fruits oléagineux, les avocats et les bananes. On le trouvera également sous forme de complément alimentaire. Préférer le magnésium marin plus assimilable par l’organisme, associé à la vitamine B6 qui le fixera mieux.

 

Les vitamines B

Les vitamines B participent au bon fonctionnement du système nerveux et sont excellentes pour la qualité de la peau et des cheveux. On les retrouve dans les produits complets ou semi-complets (riz, pâtes, pain etc), dans la levure de bière, le germe de blé principalement. Les légumes à feuilles vertes, bananes, avocats et champignons en contiennent également.

 

Les facteurs aggravants

Le 1er facteur aggravant de la vitalité intellectuelle et donc de la mémoire est la non utilisation de ses fonctions fonctions donc il convient de les solliciter régulièrement en faisant des jeux type Sudoku, mots fléchés, mots croisés. Ce peut être aussi travailler les tables de multiplication avec ses petits-enfants, apprendre un poème ou retenir une citation.

 

L’environnement peut être source de produits polluants pour l’organisme et donc le système nerveux. Je pense notamment aux pesticides employés en agriculture conventionnelle, aux métaux lourds transportés par l’eau par exemple, les champs électromagnétiques. Sans vouloir tout révolutionner dans le monde dans lequel nous vivons, il me paraît possible cependant de limiter son exposition à certains types de polluants.

 

Au rang des facteurs aggravants, il y a aussi bien sûr le stress et toutes les émotions polluantes comme la colère, la peur ou la tristesse, le tabac, l’alcool, les prises intensives et répétées de médicaments, les édulcorants, le glutamate. Là aussi je pense qu’il est possible à tout un chacun de faire en sorte que ces éléments là aient un impact moindre sur la santé.

 

Les autres bons réflexes

Une oxygénation quotidienne par la pratique d’une activité physique et sportive. L’activation des fonctions vitales et musculaire va permettre de meilleurs échanges cellulaires et donc une meilleure oxygénation du cerveau. Le cerveau ne représente que 2% du poids d’un individu mais il consomme 40% de l’oxygène respiré.

 

Une circulation cérébrale optimale grâce à des plantes et notamment le ginkgo biloba qui favorise la microcirculation des capillaires (tous petits vaisseaux) tant au niveau cérébral qu’au niveau des extrémités mains et pieds quand ils sont froids par exemple ou chez les diabétiques par exemple dont la circulation sanguine est endommagée. On trouve le ginkgo biloba sous forme d’ampoules (en général une par jour), sous forme de comprimés (vérifier la posologie suggérée par le laboratoire) ou encore sous forme de gouttes comme avec la gemmothérapie (macération de bourgeons de plantes) ou les extraits de plantes fraîches. Suivre la posologie du laboratoire. On fait en général des cures de 20 jours.

 

La prise d’antioxydants va aider l’organisme à lutter contre les effets néfastes d’un excès de radicaux libres et prévenir les cellules d’un vieillissement prématuré. Les antioxydants majeurs à large spectre sont l’acérola (petite baie rouge très riche en vitamine C), l’huile de germe de blé riche en vitamine E, les provitamines A (carottes, persil) et vitamines A (beurre), le bétacarotène (fruits et légumes de couleur orangé comme le potiron, l’abricot, le melon) par exemple.

 

Les compléments spécifiques de la vitalité intellectuelle

La phosphatidylsérine (PS)  qui est le phospholipide le plus présent dans le cerveau. Elle a de nombreuses fonctions dont celles de participer à l’apprentissage, à la mémorisation et à la réduction du stress notamment. C’est un acide gras et notre corps la synthétise. Seulement sa production diminue avec le temps et sa synthèse demande beaucoup d’énergie donc le corps vient à en manquer. On peut se supplémenter mais la phosphatidylsérine utilisée pendant longtemps était d’origine bovine. Eu égard aux problèmes sanitaires et autres scandales notamment celui de la vache folle, leur utilisation devrait être réduite. Il y a possibilité d’obtenir de la PS d’origine végétale grâce au soja mais son efficacité est moindre.

 

Le héricium (Hericium erinaceus) est un champignon qui accélère la synthèse du NGF (Neuronal Growth Factor) c’est à dire le facteur de croissance des cellules nerveuses notamment, pour prolonger la survie des neurones et améliorer la mémoire.

 

Plus couramment nous pouvons aussi opter pour des plantes qui favorisent le tonus général donc la vivacité intellectuelle : ginzeng, gingembre, maca notamment. Attention aux personnes souffrant d’hypertension artérielle. On trouve ces produits, tout comme des complexes mémoire, en pharmacie ou magasin bio où on saura vous conseiller.

 

Enfin, il n’est pas de mémoire performante ou de vivacité intellectuelle sans un sommeil de qualité qui va permettre la récupération car le cerveau est comme un muscle  qui s’entretient et qui a besoin de repos. Le sommeil permet également de fixer les informations emmagasinées pendant la journée.

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