Le sommeil, aliment suprême du Festin de la Vie (Shakespeare)

Publié le par sylvielalannenaturopathe

Le sommeil, aliment suprême du Festin de la Vie (Shakespeare)

Nous avons traversé la nuit la plus longue de l’année au moment du Solstice d’hiver le 22 décembre dernier et à l’instar de la nature qui végète, l’hiver est la saison propice au repos de l’Homme. Aller explorer ses terres intérieures à la rencontre de soi-même pour aller y trouver les trésors enfouis. Les faire remonter à la surface tout comme la lumière revient petit à petit avec les jours qui rallongent jusqu’au zénith de la course du Soleil qui aura lieu au Solstice d’été le 21 juin, jour le plus long de l’année.

Dormir, se reposer, revenir à soi en cette période, apporte son lot de bénéfices tant au niveau métabolique que psychique. Le salut peut se trouver en combinant les conditions propices au sommeil et à l’usage de plantes spécifiques sous une forme appropriée.

Des carences en minéraux comme le magnésium, en vitamines comme la vitamine B et la vitamine C ou en acides gras essentiels comme les omega 3 altèrent le fonctionnement optimal du système nerveux et neuroendocrinien et notamment la sécrétion de différentes hormones comme la sérotonine ou la mélatonine dont le rôle est d’induire le sommeil. Une alimentation trop riche le soir peut perturber le sommeil en mobilisant à l’excès le système digestif la nuit qui est la période au cours de laquelle l’organisme se régénère. Un stress diurne chronique (nervosité, angoisse, anxiété, déprime, douleurs) peut induire une activité cérébrale et nerveuse trop importante pour glisser dans le sommeil. Le sport en excès surtout après 20h stimule la production d’adrénaline et de noradrénaline ce qui inévitablement élève l’activité énergétique de l’organisme et retarde l’apparition du sommeil. En fin de journée, il est préférable de ralentir le rythme et de baisser les lumières dont celles des écrans, pour se préparer au sommeil.

L’environnement dans lequel on évolue et surtout celui dans lequel on dort, joue un rôle dans la récupération nocturne. Une chambre surchargée ou surchauffée est néfaste.

Tout ce qui peut entraver un repos salvateur aura des répercussions sur l’organisme en perturbant l’équilibre et la santé. Au niveau métabolique la nuit est la période au cours de laquelle le corps passe en mode parasympathique qui lui permet de se nettoyer, de reconstituer ses réserves avec ce qui lui aura été apporté le jour par l’alimentation, de reconstituer ses tissus notamment en cas de blessure. Un manque de sommeil a des effets délétères sur la beauté, la longévité et la jeunesse car il induit le vieillissement accéléré des cellules. La carence de sommeil induit une baisse des défenses immunitaires. Pendant le sommeil le cerveau, assimile ce qu’il a vécu la journée. Cet aspect fait référence à la mémoire, aux fonctions cognitives, à la concentration, à l’apprentissage ainsi qu’à la notion de résilience qui est cette faculté de rebondir face à certains évènements vécus de manière douloureuse au cours de la journée notamment à travers les rêves et les cauchemars.

Pour bénéficier d’un sommeil profond et récupérateur, une sieste de 20 mn est un bon début. Pour le repos nocturne, s’installer confortablement dans une chambre claire, aérée, chauffée modérément, débarrassée de tout ce qui l’encombre. Prendre un repas léger le soir en privilégiant les légumes et des glucides complexes avec modération. Les matières grasses saturées, l’alcool, le café, les épices fortes et les protéines en excès sont à éviter. Pratiquer une activité sportive sans excès pour s’aérer, chasser les tensions (soyez tranquilles, les problèmes à régler nous attendent patiemment jusqu’à ce qu’on s’en occupe). Arrêter tout travail ou jeu sur écran environ une heure avant d’aller se coucher. Utiliser les plantes calmantes et apaisantes comme la valériane et la passiflore (d’usage courant), l’aubépine (pour ceux qui ont des arythmies cardiaques), le millepertuis (attention à ne pas le combiner avec la prise d’anti dépresseur sans l’avis d’un professionnel), le figuier (adaptogène), le tilleul et la fleur d’oranger (particulièrement indiquées pour les enfants), la mélisse (digestive et antispasmodique), la camomille et la lavande (huile essentielle à utiliser en massage par exemple). Toutes ces plantes ont des caractéristiques spécifiques. Elles peuvent être utilisées en infusion ou décoction mais le risque est d’être réveillé en pleine nuit par une envie pressante ce qui rend l’initiative contreproductive. Les gélules, les extraits de plantes fraiches, les macéras hydro-alcooliques ou les macéras glycérinés (en magasins bio) sont alors d’un usage plus approprié. L’avis d’un professionnel pour la mise en place d’un protocole permet de sélectionner les plantes adéquates et de remonter à la cause première des problèmes de sommeil. Sans traiter la source, les symptômes reviendront régulièrement. Le naturopathe peut aussi conseiller des élixirs floraux (Fleurs de Bach) ainsi que des élixirs minéraux qui sont un complément intéressant pour travailler sur la sphère émotionnelle des difficultés de sommeil en parallèle d’un soutien psychologique, d’un changement d’organisation, d’emploi du temps, d’habitudes et de comportements.

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